Forest city en crise : d'un rêve d'une mégalopole devient un cauchemar financier
Forest City en crise : le rêve d'une mégapole devient un cauchemar financier
Face à Singapour, une île artificielle scintille au loin. Elle abrite Forest City, une ambition urbanistique sans précédent. Imaginée et développée par le géant chinois Country Garden, cette ville devait être un symbole de modernité et d'intégration internationale. Pourtant, aujourd'hui, elle est presque déserte, avec moins de 20% de ses immeubles occupés.
Prévue pour accueillir 700 000 habitants, seulement 9 000 résidents y ont posé leurs valises, plongeant ainsi la ville dans une atmosphère spectrale. Plusieurs facteurs expliquent cette désaffection. La pandémie et les confinements successifs ont freiné les mouvements de populations et donc l'installation de nouveaux résidents. De plus, le durcissement des règlements chinois concernant les investissements à l'étranger a également joué en défaveur du projet. Enfin, l'inquiétude croissante de l'opinion publique face à une présence chinoise jugée excessive a contribué à ternir l'image de Forest City.
À ce tableau sombre s'ajoute une crise financière majeure pour Country Garden. Le promoteur croule sous une dette colossale de 196 milliards de dollars. La menace est réelle : si cette somme n'est pas remboursée d'ici la fin de septembre, le groupe risque un défaut de paiement.
L'avenir de Forest City semble incertain. Si Country Garden ne parvient pas à redresser la barre, la ville pourrait bien rester un symbole d'ambitions démesurées et non réalisées, un rêve d'urbanisme transformé en cauchemar financier.
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